
EDITO
Ah, le
Têt, notre Nouvel An Lunaire, moment d’émotion et de communion, que ne
l’aura-t-on pas attendu ! Et pourtant, alors qu’il arrive, là, nous survient
un sentiment étrange de manque.
Car un
Têt hors de l’ambiance familiale traditionnelle ne sera jamais complet sans
pétard, sans bánh tét, sans légumes en saumure, sans saucisses dites
chinoises et sans une tempéra ture de printemps vietnamien soit 25°C à
Saigon.
En
ouvrant sa fenêtre en Occident, on voit la grisaille froide d’un hiver
tardif, et l’autel des ancêtres souvent dressé sur une table ou un buffet à
Paris, Bruxelles, Lausanne, San Francisco ou Montréal manquera toujours de
ce petit rien qui peut marquer le passage à l’Année du Singe cette année. Et
d’ailleurs nos enfants et petits-enfants ne sont souvent pas là (dame, ils
sont au travail ou à l’école !), eux qui sont la source de notre joie
familiale.
Allez,
à la guerre comme à la guerre, on les attendra pour le soir et entretemps on
va se retrouver seuls face aux ancêtres qui, nous l’espérons, nous le
sentons, sont bien présents avec nous, là, car en nos cœurs trotte une
chaude émotion. Oui, le
Têt est bien là, aussi ne manquerons-nous, au « G.M. », de vous souhaiter
les meilleures choses du monde, avec ou sans « bông mai »,
et même de nous excuser pour la palette moins large de sujets de ce mois…
vacances du Têt obligent !
Chúc
các bạn mọi điểu tốt đẹp, vạn sự như ý, trong năm mới Bính Thân, và hẹn gặp
lại bạn tháng sau.
Georges Nguyễn Cao Đức
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Rue Phạm Ngọc Thạch, derrière la Basilique Notre-Dame de Saigon |