EDITO
La
rentrée est là. Ce mot avait un autre sens pour nous, il y a 5 ou 6
décennies : la rentrée scolaire et notre bon vieux lycée Jean-Jacques
Rousseau. Désormais, là où nous sommes, au pays natal ou en Occident, ce mot
prend une tout autre signification : factures, dernier tiers des impôts,
fraîcheur automnale, etc.
Mais
cette signfication est néanmoins assez souriante pour quelques-uns. A la
rentrée, beaucoup d’entre nous partent au loin - et longtemps - pour
échapper aux rigueurs de l’hiver européen et nord-américain. Et si par
bonheur des anciens du lycée disposent d’une résidence secondaire ailleurs,
loin, cela revient tout simplement à dire qu’ils prennent leurs quartiers
d’hiver.
Heureuses personnes qui peuvent ainsi croire à la chaleur baignant le début
de l’automne de leur vie. Ou à la distance les séparant d’un cadre de vie
définitif qu’ils n’ont peut-être pas choisi. Ou, osons le dire, qui
échappent ainsi et régulièrement à un monde qui leur devient de moins en
moins proche à mesure qu’ils prennent de l’âge.
Pas
bien gai, tout cela ? Au contraire, c’est même le signe que, autant que nous
sommes, on est devenu des râleurs, quitte à en sourire après coup. Car, et
c’est connu, râlent surtout ceux qui n’ont plus de souci fondamental sur
leur vie quotidienne, et se rattrapent sur d’autres points.
Mais le
plus simple ne serait-il pas de se rattraper, même tardivement, avec nos
vrais amis, ceux de notre enfance ? Les MC-JJR 68 l’ont bien compris, eux
qui viennent de se réunir quelques jours à Cabourg, en France. Et dans
quelques jours ce sera le tour des MC-JJR 65, à Montréal. Et là, à Cabourg
comme à Montréal, cela prend un vrai sens. Non ?
Chào
các bạn, và hẹn gặp lại tháng sau.
Georges Nguyễn Cao Đức
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Crépuscule sur la
Baie d’Ha Long
© D.R. GNCD
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