Il y a 4 décennies, le mois de juin représentait la fin d’une
année scolaire et le début des vacances, passées à Saigon ou en
province dans le Delta, à la montagne, ou au bord des plages.
Rien de changé depuis, mais ce début des vacances signifie autre
chose pour beaucoup d’entre nous, désormais. N’ayant plus rien à
prouver, et dotés – pour la majorité d’entre nous – d’une
satisfaction des besoins de base, nous commençons à nous dire en
juin : « Enfin, la chaleur ».
Oui, devenus européens ou nord-américains (« ngoại kiều gốc
Việt » et non pas « Việt kiều », cette dernière dénomi nation
étant erronée) pour beaucoup d’entre nous, nos racines
vietnamiennes se rappellent à notre bon souve- nir par les
premiers rhuma- tismes et autres bobos issus du froid
occidental !
Ce retour naturel des choses va de pair avec le sentiment du
temps qui fuit, qui fuit : « Quoi, déjà ! ? ». Prenons-en le bon
côté, et la vision de nos enfants et petits-enfants peut
s’accompagner d’un soulage- ment satisfait pour une vie déjà
bien remplie. Nous voici âgés désormais, et pensant beaucoup aux
amis. C’est la raison-même pour laquelle vous lisez ce magazine
car il a été fait par nous tous, pour nous tous. Alors, thân
chào các bạn và xin hẹn gặp lại tháng tới.
Georges Nguyễn Cao Đức |