Notre camarade Nghiêm Anh nous offre ce mois-ci une réflexion majeure dans l’aventure qui nous est commune : le bilinguisme ( trilinguisme, pour certains d’entre nous ).

Cette réflexion prend tout son sens lorsqu’elle est menée, et c’est le cas, en langue vietnamienne. GM se doit d’accueillir dans ses pages cette contribution qui risque de mettre un bon nombre de camarades en difficulté (et votre serviteur en premier) car elle met en œuvre en même temps la langue et les lettres vietnamiennes.

Curieusement, Nguyễn cao Đức, dans un texte que GM publiera dans sa prochaine édition, s’est doté d’un dictionnaire français-vietnamien lorsqu’il apprit la chute du régime du Sud.

En chacun de nous et au plus profond de son être, la langue maternelle s’impose. Elle ne nous fait pas seulement appréhender le monde à sa façon ; elle fait partie de nous et c’est pourquoi elle est si présente dans nos émotions où elle est musique, parfum, nourriture… Phạm Duy chantait : « Tôi yêu tiếng nước tôi , từ khi mới ra đời ».

Nous tentons d’apporter dès le prochain numéro, notre très modeste contribution en proposant un essai largement inspiré de l’enseignement du Professeur Dương quảng Hàm sur les allusions littéraires dans la poésie vietnamienne, difficulté importante pour nous tous, car largement déficitaires en vietnamien en raison de notre cursus à JJR.

Nghiêm Anh nous en parle dans ses réflexions : il nous les présente sous le terme «điển cố».

Nous serions bien heureux de publier des textes en langue vietnamienne car ils sont rares et espérons rendre justice à notre belle langue maternelle en inversant le courant : parlons vietnamien.

Nguyễn bá Đàm.