EDITO
Nous vivons une période étonnante. La population se révolte dans divers pays
simultanément - Bolivie, Liban, Algérie, Espagne, Hong Kong, Guinée et j’en
passe. En parallèle, l’affaire des 39 migrants morts dans un fourgon
frigorifique en Angleterre émeut la presse.
Période étonnante, dis-je, car les révoltes sont maintenant le pain
quotidien de la politique dans le monde entier. Et si elles sont
simultanées, c’est que nulle part les politiciens (et non pas « les hommes
politiques », cette dernière dénomination dénotant des hommes de caractère
et de vraie conviction personnelle) ne sont désormais à l’abri de l’ire de
la population, les canaux multiples d’information aidant. Rendre
systématiquement des comptes relève désormais du jeu normal. Dans des pays
disposant de l’état de droit, s’entend.
Quant au problème des migrants, on oublie qu’ils ont toujours existé. Les
mouvements migratoires – par la force ou par les lois économiques – ont eu
des illustrations partout : la Russie et l’Ukraine ont été sous la botte des
Mongols jusqu’au 14è siècle, les Turcs musulmans campaient à Vienne et en
Hongrie actuelle jusqu’au 18è siècle, et des centaines de milliers
d’Italiens, de Portugais, de Polonais, et d’Espagnols sont arrivés en France
jusque dans les années 1960. La seule différence entre les migrants
intra-européens et ceux en provenance d’ailleurs actuellement – différence
de taille sinon rédhibitoire – est la différence de valeurs, de culture et
de foi. Certains migrants s’intègrent sans problème, alors que d’autres ne
veulent qu’imposer leurs coutumes alors qu’ils s’invitent chez autrui.
Mais laissons de côté ces aspects déprimants des « infos », et sourions : ce
mois voit le retour vraiment inattendu de notre camarade JJR 62 René
Nguyễn Dương Liên
dans le G.M., avec son ton bien à lui : salut, l’ami de Rome !
Ah, et j’allais oublier : il vous reste encore un peu plus d’un mois pour
vous inscrire à la Fête de la St Sylvestre de l’AEJJR avec champagne,
cotillons, musique, et menu français.
Chào các bạn, và hẹn gặp lại tháng sau.
Georges Nguyễn Cao Đức |

Poissonnières attendant le retour des bateaux de pêche, côte du
Centre-Vietnam
|