EDITO
Et vive le commerce ! N’avez-vous pas remarqué que depuis deux
semaines, c’est déjà les ventes de fêtes de fin d’année partout, et que les
guirlandes et autres illuminations sont déjà là ?
Ne boudons pas notre plaisir devant les devantures et les belles
lumières au long des rues commerçantes. C’est que les marchands du temple
sont là, et bien là.
Cependant, une chose me chagrine, voyez-vous. Il y un certain
temps – et même un temps certain – qu’aucune banderole ne mentionne plus
« Joyeux Noël » ou « Joyeux Nouvel An », sinon « Joyeuse Saint Sylvestre ».
« France, fille aînée de l’Eglise » ? Pfuit, c’est désormais rangé dans les
tiroirs, cette formule. A la place règne le sempiternel « Bonnes fêtes ! ».
Fêtes, certes, mais fêter quoi ? La Nativité – autrement dit la naissance de
Jésus
– et la Saint Sylvestre, pardi ! Et ce n’est insulter personne que
de le rappeler dans cette France où la laïcité galopante mais sélective
enfonce la pratique religieuse chrétienne. Et cette laïcité, qui tolérait
encore il y a deux ou trois décennies la mention de Noël partout, contribue
à la mort spirituelle des Français.
Enfant, on m’apprenait que la nature a horreur du vide : la
disparition progressive d’une religion amène inexorablement la présence
croissante d’une autre religion pour laquelle la laïcité n’existe simplement
pas. Je ne verrai heureusement pas ce phénomène potentiel, compte tenu de
mon âge, car je n’aimerais pas voir fondre les racines judéo-chrétiennes de
cette France qui nous a accueilli de son plein gré en ce temps là, alors
qu’elle subit maintenant une immigration désormais moins acceptée, ce que
les médias semblent daigner mentionner depuis peu, après une belle période
de cécité sélective.
Alors, oui et à l’avance, Joyeux Noël et Joyeuse Saint Sylvestre à
tous !
Chào các bạn, và hẹn gặp lại năm sau.
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Georges Nguyễn Cao Đức
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Brûle-encens, dynastie des Mạc (16è siècle),
Musée d’histoire du Viet Nam, Saigon |