EDITO
En cet
automne débutant qui voit s’égayer les JJR et MC en quête de chaleur
ensoleillée sous d’autres cieux, les nouvelles ne manquent pas : réunions
annuelles de telle ou telle promotion en Europe ou en Amérique du Nord,
voyages ensemble ici et là.
Maintenant que notre vie professionnelle s’achève ou va s’achever, une
pensée vient : cette vie professionnelle finissante - dans l’ensemble
satisfaisante - est simplement due à notre bonne intégration dans le monde
occidental. L’explication en est simple : notre jeunesse au sein des lycées
français du Viet Nam d’antan. «D’antan», car les jeunes Vietnamiens
inscrits actuellement dans les universités françaises qu’il m’arrive de
croiser - et même s’ils sont issus des quelques établissements secondaires
français actuels à Hanoï ou Saigon - s’intégreraient moins bien, s’ils
restaient en Europe ou en Amérique. Il suffit de bavarder avec eux pour le
constater. C’est que (entre autres raisons) l’enseignement qu’ils ont reçu a
été payant, tandis que le nôtre a été quasi-gratuit. Les jeunes actuels,
avec des études secondaires chèrement payées (des centaines de dollars par
mois, l’équivalent d’un salaire mensuel saigonnais), rentrent souvent -
pas tous - au pays natal après l’université car de par leur origine (les
parents sont totalement liés sous une forme ou une autre au régime politique
actuel) ils trouveront quasi-automatiquement un début d’activité.
Notre
bonne intégration en Europe occidentale - et en France en particulier - est
connue et constitue un bonus pour notre nouvelle patrie, qui rencontre d’un
autre côté des difficultés très visibles d’intégration d’autres communautés
d’origine étrangère, pourtant francophones. Encore une raison supplémentaire
pour dire merci à nos anciens professeurs.
Chào
các bạn, và hẹn gặp lại tháng sau.
Georges Nguyễn Cao Đức
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Etal sur le trottoir d’une rue, Saigon
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