EDITO
Il y a
8 ans, l’éditorial du G.M. commençait ainsi : « En mai, fais ce qu’il te
plaît, disaient les anciens ». Dans quelques semaines des anciens de
Jean-Jacques Rousseau, Marie-Curie et Yersin de la promotion du ‘bac’ 1964
en provenance de 3 continents avec leurs conjoint(e)s - soit 200 personnes
au total - fêteront ensemble à Paris le 50ème anniver saire de leur
bachot obtenu à Saigon.
Donc et
plus que toute autre chose, il aura plu à ces anciens élèves de se
retrouver dans la joie, mais également dans le souvenir, au bout d’un
demi-siècle. Comme il plaira certainement aux lecteurs du G.M. de découvrir
(cf à droite) les réflexions d’un Phan Văn Trường sur ce qui nous lie
surtout et vraiment : notre formation de base au lycée. Ou de découvrir les
perceptions d’un Đinh Trọng Hiếu face à la vision des mœurs et coutumes du
Sud il y a longtemps. Ou d’apprécier les analyses et suggestions d’un Vệ
Đích Tuấn sur nos vieux couples. Et comme il plaira également à chacun
d’entre nous de nous plonger dans les créations, suggestions et
retransmissions de nos camarades de « bahut », aujourd’hui comme hier.
Léo
Ferré nous le chantait : « Avec le temps, tout s’en va…» ; cette chanson se
terminait par « avec le temps, on n’aime plus ». Inscrivons-nous en faux.
Il fallait dire « on s’aime encore plus ». Car viendra le temps où nous
serons moins nombreux : nous pourrons alors constater à quel point nous
nous serons appréciés et aimés, nous les JJR et élèves des lycées français
du Viet Nam d’antan, en dépit d’une dispersion de par le monde due à
l’idéologie et à la folie humaine, celles d’il y a maintenant 39 ans, à 4
jours près. Eh non, avec le temps, tout ne s’en va pas obligatoirement,
Monsieur Ferré.
Chào
các bạn, và hẹn gặp lại tháng sau.
Georges Nguyễn Cao Đức
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Pêche nocturne ‘à main nue’, île de Phú Quôc, photo
©D.R Bùi Thu Thủy |