EDITO
Ca y est, les plus âgés de nos petits-enfants viennent de passer
leur baccalauréat.
On l’oublie parfois, mais le « bac » reste légalement le premier
diplôme de l’enseignement supérieur, car autorisant l’accès à l’université
ou aux classes préparatoires des grandes écoles. Quand nous l’avons obtenu
dans les années 1950-1960, le bac permettait à une vraie élite scolaire de
faire leurs premières armes à la « fac ». Au Viet Nam de l’époque, seuls
quelques milliers d’élèves l’obtenaient annuellement. Et pour nous qui avons
majoritairement décroché le bac français, il n’y avait qu’une centaine de
milliers de « réussis » à la fin des années 50 pour toute la France (total
450 000 étudiants toutes années confondues à l’université en 1965 en France
pour une population de 60 millions de personnes au plus) .
Avec maintenant 66 millions d’habitants, la France a plus de
600 000 bacs « réussis » Dix pourcents de plus d’habitants, 6 fois plus de
bacs obtenus. C’est dire le laxisme démagogique du « bac pour tous », d’où
des étudiants universitaires ne sachant pas même écrire en français correct,
ni même raisonner normalement.
Depuis que le monde est monde, aucun peuple, aucun pays ne se
conduit sans élite. Le bac, premier pas scolaire d’une future élite, ne vaut
plus tripette.
Ce fichu bac, obsession encore de nos jours des parents, a pourtant
et malgré tout évolué. Et je vous fiche mon billet que, au cas hypothétique
où nous devrions le repasser, il n’est pas sûr que nous réussissions à
l’obtenir, paradoxalement.
Voila le petit sujet de cogitation que je vous laisse, au moment où
beaucoup d’entre nous sont dans les airs, sur la route, ou dans les trains
avec le retour du soleil.
Chào các
bạn, và hẹn gặp lại tháng sau.
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Georges Nguyễn Cao Đức
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