EDITO
Mes courriels et autres SMS personnels échangés récemment avec nos
anciens condisciples français du lycée peuvent évoquer bien des choses à
chacun d’entre nous. Et de fait, disparus ou toujours présents, des
visages : à titre d’exemple et pour les JJR 59 celui d’Alain Debuissy, pour
ceux de « la 64 » celui de Louis-Xavier Trần Văn Xoa, d’origine indienne au
nom vietnamisé, pour ma « promo 65 » celui du très regretté « Kazu » (Kazunori
Yuasa) et du bien chaleureux Jack Demaison qui est toujours là, lui ; des
professeurs également, avec en tête le couple Bréant pour l’anglais ou
Monsieur Ansart pour la philo, outre M. Bachet pour la « gym ».
Il nous semblait totalement normal de les côtoyer quotidiennement
au lycée. A cet égard me sont encore présents en mémoire des plaisanteries
d’alors de camarades français, déclenchant des rires tonitruants en salle de
retenue (eh oui, j’ai eu comme certains d’entre vous des heures de
consigne, autrement dit être en retenue), y compris celui du surveillant.
Mais ces courriels ont laissé paraître que l’inverse était vrai. Me
le suggèrent des propos sur le regret de ne pas nous avoir fréquentés encore
plus à l’époque, ou même de n’avoir pas appris notre langue alors qu’ils
pouvaient s’inscrire volontairement aux 2 heures hebdomadaires de
vietnamien à partir de 1956 au lycée.
Ce passé est bien lointain désormais, et ce n’est pas le moindre
des apports de notre amicale depuis plus de deux décennies que d’avoir
permis de nos jours à nous-mêmes et à nos camarades français de revivre en
commun ce passé qui nous a préparé au futur, ledit futur étant notre présent
actuel en Occident. Là où nos camarades nous ont revus, à leur plaisir
exprimé. La boucle se ferme.
Chào các
bạn, và hẹn gặp lại tháng sau.
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Georges Nguyễn Cao Đức
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Pointe de Kê Gà – Phan Thiết – Việt Nam |