EDITO
Ah, le
Tết, Nouvel An Lunaire : voilà plus d’un demi-siècle que beaucoup d’entre
nous ont célébré cette fête pour la première hors du pays natal. Et en ce
moment même, nombreux sont nos camarades et sympathisants déjà partant – ou
sur le point de le faire – au Viet Nam pour le célébrer dans la tradition,
du moins l’envisagent-ils, rituellement dès le soir du 15 février, veille de
l’an nouveau lunaire (đêm Giao Thừa).
On n’y
pense pas obligatoirement, mais les touristes étrangers sont bien déroutés
par le grand calme régnant de nos jours dans les villes et bourgades
vietnamiennes durant les 2 ou 3 premiers jours de cette fête Est-il besoin
de le rappeler, le Têt est en effet et fondamentalement une fête familiale.
Dans notre prime jeunesse et hors des grandes villes, ce calme régnait bien
souvent une semaine, et ce, jusqu’à la fin des années 1950. Ensuite vint la
guerre…
De nos
jours, le dieu Argent règne en maître absolu au Viet Nam, même au Nouvel An,
et la vie économique prime, tuant insidieusement cette pieuse sérénité
caractérisant le Nouvel An lunaire d’antan, avec le retour des esprits des
ancêtres pour peu de temps, d’autant que le bruit des pétards – pour chasser
les démons - fait place à des enregistrements sonores. Aussi n’est-il
peut-être pas exagéré de dire que l’esprit originel de cette fête
s’effiloche au pays natal, mais est encore sauvegardé dans bien des foyers
de la diaspora, surtout lorsque le chef de famille est retraité, cas de
beaucoup d’entre nous. Sans omettre la nostalgie.
Le
Chien préside l’an 2018 lunaire. On le dit honnête, fidèle, loyal. Voilà qui
peut amener bien des choses pour l’an lunaire qui débute ce 16 février, que
nous espérons tous fort belles comme de bien entendu. Et notre magazine vous
les souhaite encore bien plus belles. Oui, Bonne Année du Chien à chacun
de vous !
Chào các
bạn, và hẹn gặp lại tháng sau.
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Georges Nguyễn Cao Đức
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2018, Année lunaire du Chien Illustration © manon-medium.com
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