EDITO
En été,
Dieu que tout est beau, que tout parle à nos sens ! Les monuments caressés
par le soleil révèlent leurs détails ignorés, les rues sont belles car moins
polluées, les quartiers anciens se dévoilent au plaisir admiratif (les bords
du Potomac à Washington DC, le Marais à Paris, la vieille ville à Genève…),
les piétons se mélangent aux touristes un peu partout, et, oui, les femmes
sont bien jolies à regarder !
Le
mérite de l’été est de faire croire pendant un court laps de temps que tout
va merveilleusement bien, et l’automne se chargera plus tard de chasser
cette impression, souvent.
Tout va
bien ? Parfois non. Car ce fut durant un été particulier que la société
moderne a définitivement vu le jour, chamboulant la société européenne, qui
orientait en ce temps-là de sa norme les autres parties du monde.
Et un
pur hasard fait que ce magazine paraisse – à 24h près – au moment où
l’abolition de la féodalité fut proclamée à Paris - car c’est d’elle qu’il
s’agit - lors de la fameuse Nuit du 4 Août (en 1789) Cette nuit du 4
Août, nos parents ne la connaîtront que plus de deux siècles après, lorsque
la monarchie vietnamienne sombra fin août 1945 à Huê. En France débuta une
période nouvelle, se stabilisant en 1875 avec l’apparition de la IIIè
République Française, et avec l’émancipation totale et définitive d’un
citoyen désormais entièrement libre et maître de lui-même. Quatre-vingt six
ans s’étaient passés. Dans notre pays natal, 69 ans se sont écoulés depuis
la fin de la féodalité. Cela voudrait-il dire qu’il faut encore attendre 17
ans ?
Je vous
laisse sur cette réflexion, tout en vous souhaitant le plus bel été qui soit
pour vous et pour vos proches.
Chào
các bạn, và hẹn gặp lại tháng sau.
Georges Nguyễn Cao Đức
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Intérieur d’un café-glacier, Hôi An, Viêt Nam © D.R. GNCD |