EDITO
Encore une partie de notre jeunesse qui s’en va avec Charles
Aznavour. «Et pourtant», «La mamma», «La Bohème», «J’me voyais
déjà», «Emmenez-moi», ces airs ont accompagné nos années saigonnaises,
puis, pour beaucoup d’entre nous, sur les 2 rives de l’Atlantique. Ils
continuent de nous accompagner dans nos réunions actuelles, d’ailleurs.
Mon premier «single» 45 tours d’Aznavour fut acheté dans la
boutique de disques de la rue Catinat tenue par une vieille Française, à
côté de «Lyne Fleurs» et en face du café-glacier La Pagode que vous
connaissez tous. Mon dernier achat le concernant fut un DVD de son spectacle
des années 2000 au Palais des Congrès de Paris. Et j’ai encore son film «Un
taxi pour Tobrouk» sur un disque dur. Mon Dieu, épargnez-nous ces
souvenirs, voulez-vous bien ? Et si l’ami Charles n’est plus, notre culture
française acquise à bonne source reste bien là. D’où notre réaction face à
l’iconoclasme actuel à Saigon : on parle de détruire un ancien palais de
l’époque coloniale, alors que Saigon à force de modernité a vendu son âme au
diable (qui est rouge, comme vous le savez) de l’immobilier en démolissant
graduellement les anciens édifices centenaires. Dame, le terrain à bâtir est
source de tellement de prébendes juteuses !
Allez, n’y pensons plus, et goûtons ce numéro de votre magazine,
qui comporte exceptionnellement beaucoup de sujets «sérieux», rentrée
oblige, et la plage étant loin maintenant. Et vous remarquerez le retour en
force dans ce numéro de notre aîné et condisciple Nguyễn Thế Anh, un JJR 56
internationalement connu pour la qualité de ses ouvrages d’histoire.
Et notre monde JJR-MC reste encore vaillant, lui, avec les
centaines de présents au récent gala du centenaire du lycée Marie Curie à
Washington DC, et au tout aussi récent gala annuel de Jean-Jacques Rousseau/
Chasseloup-Laubat à Paris.
Chào các bạn, và hẹn gặp lại tháng sau
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Georges Nguyễn Cao Đức
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Grosses chaloupes dans le delta du Mékong |