EDITO
En ce mois d’octobre 2014 qui nous fait redécouvrir un film
vietnamien des années 1970 où l’acteur n’est nul autre que Trinh Công Son,
JJR 61 (cf à droite dans le sommaire), l’AEJJR fête ses 20 ans (au fait,
avez-vous pensé à réserver vos billets pour le gala annuel parisien ?),
aussi ne peut-on s’empêcher de penser à une belle chanson de Gilbert Bécaud,
« D’Amour et d’Amitié ».
Les
paroles de cet air disent entre autres « tu as un problème ? pose-le là,
sur la table. ». Que voilà une excellente manière de réduire les soucis à
leur vraie taille. Car les problèmes sont à considérer à l’aune de leur
relative ampleur. Pire que de soucis matériels (qui n’en a pas ?), les gens
-
peut-être ceux qu’on connaît - peuvent souffrir de manque de contacts, et,
oui, d’amitié. En ce siècle d’internet où chacun peut lorgner sans pudeur
sur tout ce qui se passe de plus abject autour de soi, il n’est pas évident
de se rendre compte qu’un proche nous manque et que nous lui manquons. Il me
revient à l’esprit le visage de mon voisin de l’étage d’en dessous, décédé
du jour au lendemain quand j’habitais rue Oberkampf à Paris, suite au
chagrin causé par la mort de son chien bien âgé. Personne ne lui parlait, à
ce monsieur veuf et seul, à part le bonjour-bonsoir normal dans l’escalier.
Echanger, c’est - aussi et surtout - la raison d’être de notre amicale.
Parler à un vrai ami vietnamien ou français qu’on a bien connu dans sa
jeunesse quoti diennement pendant une décennie ou plus, c’est autre chose.
Et parler à quelqu’un de notre monde à nous, celui des anciens lycées
français du Vietnam, c’est autre chose que d’échanger avec des prétendus
amis que vous ne verrez plus dans six mois. C’est toute la raison d’être de
l’AEJJR, avec ses 20 ans fringants et son gala du 26 octobre qui vient. Oui,
venez, rejoignez vos amis.
Chào
các bạn, và hẹn gặp lại tháng sau.
Georges Nguyễn Cao Đức
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