Editorial
Depuis que
l’instruction scolaire obligatoire existe de par le monde, les écoliers ont
toujours attendu l’arrivée des grandes vacances dites estivales. Et ce mois
de juin ne changera en rien ce rite.
En des temps
anciens (les nôtres, au Viet Nam), juin marquait certes le début du repos
ensoleillé, mais également et souvent celui des cours particuliers d’été.
Malheur en effet à ceux qui donnaient des signes de désintérêt pour les
matières fondamentales : hop, des cours d’été !
Nous nous rappelons
tous de tel ou tel ‘prof’ d’été (pensée émue pour Thầy Từ, prof de maths du
marché Thái Bình, du côté de la rue Cống Quỳnh à Saigon, dont j’ai revu le
fils chez les JJR 68 en septembre dernier) au mérite souvent méconnu.
Demander une concentration d’esprit à un gamin au milieu des vacances d’été,
pensez donc ! Et nos parents de nous fouetter en paroles, en sus. Pis, si
les cours se déroulaient tard le soir, gare à la sortie si nous étions
grands et sans papiers sur nous, avec les contrôles d’identité accouplés à
des rafles pour l’armée. La guerre…Tout cela semble bien loin maintenant.
Loin ? Pas sûr. Car
je vois certains de mes camarades de lycée confrontés aux mêmes soucis, mais
avec leurs …descendants. Ils n’hésitent pas à « secouer » ceux de leurs
petits-enfants dont la fibre scolaire laisserait à désirer (apparemment, il
y en a quand même) et dont les résultats ne sont pas à la hauteur de leur
attente, souvent forte.
Trop forte,
peut-être ? Allez savoir en réalité, si on néglige cette étincelle au fin
fond de notre inconscient qui nous rappelle encore et toujours que c’est
grâce à l’instruction reçue que nous avons effectué le parcours qui est le
nôtre, en dépit des évènements d’un demi-siècle. Ce qui n’empêche pas qu’il
faut bien que les bambins s’ébrouent aussi un peu, en été. Non ?
Chào các bạn, và
hẹn gặp lại tháng sau.
Georges Nguyễn Cao Đức
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Dame en
prière, temples de Po Nagar, Nha Trang, Viet Nam © GNCD
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